
Les Artistes (septembre 2008)...

Cécile DESSERLE
Née à Avignon en 1971, Cécile DESSERLE, réalise ses premières œuvres dès l’âge de 10 ans.
En 1996, elle entre à la Sorbonne pour suivre une formation de plasticienne qui lui a permis de devenir professeur d’arts plastiques et de rendre sa pratique picturale plus ancrée dans l’art contemporain. Dès lors elle sait qu’il lui faut trouver sa propre écriture.
Elle découvre par ailleurs en fréquentant les ferias de Nîmes tout un univers flamboyant trempé de couleurs et de drame. Pas à pas, elle découvre la tauromachie : une véritable révélation.
Un événement devient alors déterminant. La lecture de « Recouvre-le de lumière » d’Alain Montcouquiol, frère de Christian, NIMENO II, qui préféra quitter le monde plutôt que vivre tétraplégique à la suite d’une blessure occasionnée par un terrible toro de Miura, à Arles.
Sa réflexion sur la mort et sur ce qui se joue dans l’arène fait le lien. Elle colle sur sa toile un linceul comme symbole de la cape du torero.
Naît alors une série de peintures, sorte de ferias blanches, l’envers d’un décor de paillettes et de couleur, un murmure de silence au centre de l’arène, la peur enroulée dans la cape.
Paradoxe oblige, il y a aussi la série des tauromachies flamboyantes de couleur, au soleil étincelant comme un cri libérateur, celui de la vie !
L’artiste trouve des similitudes entre la corrida et l’acte pictural : dominer la matière est le résultat d’un combat qui ressemble à celui du matador face au puissant taureau.
L’apparition du flamenco, mais surtout de la gitane, s’impose alors … Toucher du doigt la véritable essence du monde gitan, partager le même espace, ne plus obéir à la raison, laisser libre cours aux forces primitives qui sommeillent en nous : le désespoir, l’amour, la passion, la joie.
Aujourd’hui elle expose en permanence à la Galerie Gogat d’Aigues Mortes. On la trouve aussi à la villa Bell’artea à Anglet près de Biarritz ou encore à Poitiers et à L’île de Ré.
Présente chaque année au salon d’art contemporain de Nîmes ( Artenîm ) et de Grenoble.
Ses œuvres sont cotées chez Drouot et des collections privées naissent un peu partout en Europe : Espagne, Italie, Suisse, Angleterre, Pays Bas et dans les pays de l’est.
ZARZAÏ
Un regard de lumière
Henri-Luc CASÈS (Zarzaï) est ce que l'on appelle, dans la tradition tauromachique un aficionado, c'est-à-dire un passionné de corridas, connaissant toutes les traditions de la lutte qui oppose, dans un combat mortel, un homme à un taureau sauvage. Enfant d'Arles, il a voué tout son temps libre à fréquenter les arènes pour veiller au respect de ces traditions : les aficionados en effet ne se contentent pas de participer à un spectacle, ils applaudissent ou invectivent les combattants ou les organisateurs de corridas selon la qualité des prestations effectuées.
C'est la découverte de la photographie qui a donné un sens nouveau à la vie de Zarzaï : la connaissance de la vision des couleurs qu'il a acquise avec la pratique de l'objectif lui a permis de transformer sa passion en création.
Dans le silence d'une image, ce photographe réussit à faire vibrer de manière personnelle et splendide la symphonie de bruits et de lumière qui emporte la foule des spectateurs. Il est passé de la culture de l'aficion à la connaissance de lui-même, en décrivant dans des tableaux harmonisés de couleurs ses propres impressions.
En décidant de ne retenir que la couleur, Zarzaï a d'abord prélevé la présence des divinités de l'arène : la lumière, le combat et la mort. Il en a construit l'idole.
Son regard est parfois fixé sur des espaces sacralisés par la seule photographie : l'épaulette dorée de l'habit de lumière scintille comme un joyau, les jambes du torero sont comme peintes ou tatouées par leur vêtement de combat, ou le portrait d'un taureau transfigure la nature animale.
A d'autres instants, la couleur, cultivée pour elle-même, sélectionne à la volée les impressions fortes de l’œil face à la puissance, à l'énergie et à la souplesse qu'inspire le danger d'une lutte à mort.
C'est à partir de ce mystère ancien que la photographie accomplit un nouveau rite d'initiation : elle affranchit le regard face à ce qui le rend possible, la lumière et la vie.
LOS DEL PATIO
Le groupe de danse LOS DEL PATIO est une association loi 1901 qui est né à Arles en janvier 2000. Constitué d'une vingtaine de danseuses et danseurs tous unis par l'amitié et par une passion commune pour la danse sévillane, ce groupe évolue pleinement depuis plus de trois ans.
LOS DEL PATIO assure la promotion de la culture Andalouse au travers de la danse sévillane sous ces diverses formes (variation autour de la sévillane) ; il donne de nombreux spectacles et anime des soirées privées.
Les points forts du groupe sont :
- de merveilleuses robes faites par l'une des membres de l'association,
- des chorégraphies originales sans cesse renouvelées.
Apprécié et reconnu, le groupe s'est déjà produit dans de nombreuses villes (Arles, Saintes-Maries de la mer, Pernes, Avignon, Chateaurenard, Fontvieille, Pierrelatte, Venasque, etc.) et prochainement pour la feria d'Arles à la bodega des Andalouses, à Aubagne, aux Angles, à Monteux, à Toulon, en filigrane en Corse à Bastia...
SOLEA HOY FLAMENCO
Hoy Flamenco est en train de marquer un virage définitif avec tout ce qui s’est fait jusqu’à ce jour en France. Voici 5 artistes tous différents les uns des autres et pourtant complémentaires.Chulo – percussionniste - l’eau… face à l’immensité immobile de l’océan, l’on ne soupçonne pas un monde sous-marin aux couleurs chatoyantes. A la fois rêveur et serein, ce créateur hors pair apporte un swing plein de subtilités et de nuances à ses compositions.Jesús de la Manuela – chanteur - le feu… Sa voix puissante et son sens inné du compas embrase le public dès le premier instant.Emilio Cortés, el Rufaíco – chanteur - l’air… Discret et réservé dans la vie, il semble transparent. Mais sa présence prend toute sa puissance quand il est sur scène. Quelle aura et quelle sensibilité ! Il a un timbre de voix qui rappelle les chants anciens du début du siècle, et apporte une touche d’originalité et de douceur.
Manuel Gómez - guitariste – le bois… Le bois de sa guitare qui ne forme qu’un avec sa personne. Sur scène il se tient courbé sur elle, comme pour mieux sentir vibrer chacun de ses sons, et comme pour laisser s’évader ses délires intérieurs, et ses improvisations lointaines, dans un tourbillon rythmique qui nous vient tout droit de Jerez…
Ana Pérez - danseuse – la terre… Elle frappe le sol de toute sa force, et cette force lui donne grâce et féminité. L’attraction terrestre chez cette jeune fille, est un outil d’expression dont elle joue de manière troublante, voire animale…
Ce qui les caractérise avant tout, c’est leur jeunesse (Manuel Gomez n’a que 20 ans et Ana Pérez, 17) et leur sabiduría, c'est-à-dire leur sagesse. Ils ont une vraie connaissance du flamenco et du monde artistique dans lequel ils évoluent. Issus de grandes lignées gitanes pour les musiciens, et de parents danseurs pour Ana Pérez, ils ont baigné dans l’univers du spectacle et de la musique. Pour eux, le flamenco est une respiration vitale, une manière d’être qui les défini., Les artistes du genre puisent généralement leurs musiques dans l’immense répertoire qui existe déjà. Pour Hoy Flamenco , cette première création est le fruit d’un long travail de recherche et d’imagination. Ils ont écrit la plus part des paroles et des musiques de l’œuvre.
Au programme : TANGO – TIENTO – BULERIA – MARTINETE et ALEGRIA. Hoy Flamenco a gardé la puissance du flamenco et le soniquete, en développant une forme de poésie autour du son et de la retenue.
ARLES TANGUEDIA
Le TANGO ARGENTIN est une danse basée sur l’improvisation, les jeux de pas et l’écoute réciproque entre les partenaires.
ARLES TANGUEDIA est une association qui a pour buts l’enseignement, la pratique et la promotion du TANGO ARGENTIN.
Créée en 2004, elle propose des cours hebdomadaires (avec Florian Megy), des pratiques et bals à Arles, Saliers et Raphèle, ainsi que des stages mensuels avec Dorella Gigliotti et Plume Fontaine, enseignants turinois renommés.
Les cours et stages niveau initiation /débutant permettent d’acquérir la maîtrise des structures de base : salida, ochos, demi-tour, la marche, la musicalité (compas, mélodie), les notions de poids et de contrepoids, de posture.
Les cours et stages niveau intermédiaire ou moyen, travaillent détente, qualité de mouvement et rythme, afin de déployer de nouvelles possibilités d’improvisation.
AMISTAD
« AMISTAD » est un groupe de musiciens et chanteur, tous originaires d’Andalousie,
qui un jour ont choisi de partager leur passion avec le public.
Ils se produisent dans la région ainsi qu’à Paris.
Salvador Gomez est le descendant d’une famille sévillane. La musique et le chant ont bercé son enfance. Il est intégré dans le milieu flamenco par son père et ses oncles tous guitaristes reconnus.
José guitariste depuis son plus jeune âge, fait partie de plusieurs groupes de flamenco.
Il a participé à différents spectacles notamment avec Paco de Lucia.
Juan Cortes issu d’une famille de « cantaores » possède l’expérience de la scène et parfait sa formation à travers festivals et échanges culturels.
Outre son « cante », il excelle dans la maîtrise du compas avec les palmas.
Jean François Cortes est le percussionniste du groupe. Il a accompagné de nombreux artistes sur scène. Le « cajón » est son moyen d’expression et son système de valeur est donné par une passion : celle de la liberté
LOCA LUNA
Loca Luna est un groupe de percussions brésiliennes (Batucada) composé de dix musiciens percussionnistes amateurs, tous anciens élèves de l'école de percussions arlésienne, Viagem Samba.
Il y a 6 ans, un groupe d'amis, élèves de l'école, crée le groupe initial, La P'tite Batuc. Celui ci, évoluera beaucoup les premières années dans sa composition puis, avec le temps, se stabilisera, fondera sa propre Association (Sissalaï), s'appropriera son répertoire et prendra son nom actuel, Loca Luna.
La musique, semblable à celle qu'on entend dans les carnavals brésiliens, est sonore, entraînante et festive. Elle invite généralement les spectateurs à se lever et à danser. Le groupe Loca Luna se produit le plus souvent dans des manifestations extérieures comme la féria d'Arles ou de Nîmes, des fêtes de village (Port Saint Louis, Salin de Giraud, Barbentane...) mais également dans d'autres contextes : fêtes privées, écoles (Barriol), bars (Coco Bongo, Chez Ali) ou restaurants (Auberge de Montmajour, Bodegita).
Certains des musiciens affectionnent et apprennent également les rythmes flamencos (Palmas, Cajon), le groupe souhaite s'associer avec des cuivres (Thrombone, Trompette....).
Que l'aventure continue....